Pour les entreprises côtées au CAC40 et les multanionales pas de crise.

Comme une multitude d'entreprises du même genre, le groupe pharmaceutique Sanofi ne connait pas la crise, 50% de ses bénéfices colossaux sont réservés aux dividendes pour les actionnaires. Pour les salariés c'est zéro. En 2004, les dividendes versés aux actionnaires de Sanofi représentaient 1,2 milliards d'euros. En 2013 les actionnaires ont reçu 2,8 milliards d'euros de dividendes. A noter que durant le 4ème trimestre de 2013, la croissance du chiffre d'affaire de Sanofi a été de 6,5%. En revanche, l'effort d'investissement dans la recherche, si utile pour une entreprise de ce secteur d'activité, est en baisse constante. C'est ainsi qu'en 2008 pour un chiffre d'affaire de 27,5 milliards, 16,6% allaient à la recherche, en 2012 sur 34,9 milliards d'euros la part consacrée à la recherche était de 14,1%. Deux derniers points, Chris Viehbachern, directeur général de Sanofi, percevait en 2010, une rémunération ( plus options et actions) de 16700€ par jour, je dis bien par jour, en 2012 cette somme atteignait les 20500€ par jour. Dans le même temps Sanofi a supprimé 4000 CDI et s'apprête à en liquider 2000 supplémentaires. A partir de là, on peut se demander pourquoi le gouvernement Hollande-Ayrault, appuyés par la majorité constituée par les députés socialistes, a proposé et fait voter le Credit d'Impôt sur la Compétitivité des Entreprises (CICE) et le pacte de responsabilité voulu par le MEDEF. Au nom desquels l'austérité est mise en place pour les français alors que les grandes entreprises et leurs actionnaires continues de se gaver.

Nicolas Garcia